Texte de Bérengère Primat et Texte de Jean-Hubert Martin
Rien de trop beau pour les dieux
Rien de trop beau pour les dieux
Paru le
SKU:9791254600870
Un dialogue entre les cultures à travers l'art sacré
La mondialisation nous a contraints à cesser de penser qu’il n’était d’art
qu’occidental. La notion d’art telle qu’inventée par l’Occident désigne en effet
la version savante de sa culture matérielle. Elle a ensuite été projetée sur
d’autres civilisations, en particulier asiatiques, et enfin sur les sociétés
sans écriture, africaines ou océaniennes. Que ces cultures possèdent ou non la
notion d’art importe peu, car lorsqu’elles honorent leurs dieux, c’est
nécessairement avec ce qui, pour elles, est le plus beau. Cette ouverture à
d’autres esthétiques s’est longtemps opérée pour les arts du passé, jusqu’à ce
que nous admettions enfin qu’il existait des créateurs vivants dans ces contrées
éloignées, que les moyens de communication actuels nous rendent plus proches.
Pour autant, ces « autres » apparus dans notre champ de vision depuis les années
1980 ne constituent en rien un ensemble homogène. Sans pousser trop loin
l’analyse, on peut distinguer deux attitudes : ceux qui ont opté pour la
modernité et se soumettent aux stratégies exigées par le marché et les
institutions d’obédience occidentale, et ceux qui consacrent leur activité à des
expressions visuelles dans le cadre de leurs communautés et de leurs croyances,
sans contact avec le marché de l’art. L’art aborigène australien représente une
situation intermédiaire car il existe, à côté d’œuvres à caractère sacré, une
production destinée à la vente, encouragée au départ par les missionnaires.
Rien de trop beau pour les dieuxs’emploie à montrer la variété des productions
issues de la spiritualité, depuis celles qui servent aux rites religieux
jusqu’aux œuvres d’art contemporain qui s’y réfèrent, et qui sont souvent le
fruit de négociations avec la modernité. L’exposition, comme le livre qui
l’accompagne, réunit des autels africains, caribéens et asiatiques, mais aussi
des œuvres d’artistes investis de charges religieuses (Didi, Shiraga), ou se
référant explicitement aux religions et à la spiritualité (Sooja Kim, El
Anatsui, Vasquez de la Horra, Bedia, Boltanski, Viola), ou simplement croyants
(Ramoun).
Exposition à la Fondation Opale, Lens - Crans-Montana, Valais, Suisse du 15
décembre 2024 au 25 avril 2025
192 pages
Prix habituel
€35,00 EUR
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